dimanche 30 août 2015

Animaux de laboratoires : si on commençait vraiment à s’en préoccuper ?

Après avoir parlé de la cynophagie et de la félinophagie, après avoir parlé des victimes de la vanité arrogante de certains humains, il demeure encore bien autres animaux qui souffrent et meurent par violence et bêtise humaines. J’en arrive aux victimes des descendants de Descartes et Malebranche : celles des laboratoires.
Il existe désormais de multiples moyens technologiques permettant de remplacer les tests sur les animaux et dont les résultats sont bien plus fiables. Pourtant, les laboratoires refusent d’utiliser ces techniques et continuent de torturer des millions d’animaux par an. La presse généraliste n’évoque pas ce sujet. Trop insoutenable ? 


Douze millions d’animaux testés en laboratoires en Europe

Oui, outrée que tant d’humains dotés de beaux diplômes confondent les êtres vivants non-humains avec « de la viande », je voulais vous faire un article détaillé dénonçant les 12 millions d’animaux exploités en Europe annuellement, dont certains « vivisectionnés », par les laboratoires au prétexte de l’avancée de la science et de la médecine ou du bien-être de l’homme. Je voulais relayer des informations comme celles-ci : 2,2 millions de bêtes - dont 3000 chiens, 569 chats et 1810 primates non humains – sont torturées en France au nom du progrès. Certainement pas le progrès moral.

Je voulais m’indigner contre les laboratoires qui « n’ont de cesse de priver les animaux de leurs sens, de leurs muscles voire de leur peau pour comprendre quelles facultés ils mettent en œuvre» comme témoigne si bien la philosophe-éthologue Vinciane Despret[1].

Mais évidemment, les labos affirment que leurs bestioles ne sont pas maltraitées et qu’elles partent en retraite sur des sites de repos – du moins celles qui ne sont pas tuées ou mortes de stress… Les allégations de maltraitance ne seraient que des « détournements de la réalité ».


Les laboratoires de tests sur les animaux, une industrie internationale de poids.

Je voulais dénoncer le poids de ces laboratoires qui soutiennent toute une industrie :
Tout d’abord, le trafic d’animaux en provenance des pays africains, sud-américains etc. Indirectement, ils font vivre les braconniers qui leur fournissent – par delà des sociétés ou des réseaux écrans – des singes, ou autres bêtes à poils et à plumes.
De cette industrie dépendent aussi des sociétés d’élevages - souvent implantées en Europe - de souris, de lapins et autres rongeurs déjà génétiquement adaptés selon les besoins des chercheurs. Bien sûr aussi, les constructeurs d’appareils électriques, de logiciels et de systèmes technologiques nécessaires au bon fonctionnement des labos.

En clair, l’industrie de l’exploitation animale procure des milliers d’emplois indirects mais surtout elle offre un avenir professionnel à l’élite scientifique nationale. Grâce à cette industrie, l’état peut s’enorgueillir du nombre des brevets déposés et de la création de nouveaux médicaments, ou de produits d’hygiène, de produits ménagers, de jardinage, et même d’additifs alimentaire etc….

Et malheureusement, les neurobiologistes ne sont pas en reste. Etudier les animaux dans leur élément naturel ne suffit-il pas pour analyser leur mode de fonctionnement ?

Bref, sans les laboratoires qui testent presque tout sur les animaux, quid de cette industrie florissante ?


Les chercheurs boudent les nouvelles technologies, pourtant plus efficaces !

Ces bons biologistes refusent d’utiliser les nouvelles technologies dispensant d’utiliser des animaux et, pour se justifier, pratiquent un chantage déplacé :
« Nous sacrifions quelques souris (quand même 25 millions/an dans le monde !) pour sauver des dizaines de millions de vies humaines. Est-ce la mort de millions d’humains que vous voulez ? La vie d’une souris vaut-elle celle d’un humain ? »

Les défenseurs des animaux sont accusés de préférer les animaux aux hommes. Accorder notre humanisme aux animaux ne déshumanise pas nos attentions à l’homme. De grands éthologues actuels sont connus pour être de grands humanistes, je citerai en priorité Boris Cyrulnik ou Vinciane Despret. Sans compter les millions de personnes comme vous et moi qui aiment leurs prochains qu’ils soient humain ou animal.


Pourtant, il en existe des technologies permettant de se passer définitivement de tests sur les animaux ! :
un estomac humain artificiel, le microplancton, une biopuce multi-organes, les liposomes, les modèles de peau humaine etc.
Il existe aussi un système de cellules humaines en culture, appelées Valitox. La fiabilité de ses tests cellulaires est de 86% contre seulement 65% pour les tests sur la souris et 61% sur le rat. Il a été présenté aux autorités pour validation en 2009…Six ans déjà que les animaux attendent cette alternative.


J’ai passé des heures à chercher de l’information pour vous rédiger un article intéressant. Mais devant tant d’horreurs et de mauvaise foi, je renonce.

Je vous laisse chercher les chiffres, regarder les images et vous renseigner sur les trafics des animaux de laboratoires. Je vous laisse lire comment se défendent les pratiquants de la recherche animale.
Vous pouvez découvrir les sociétés qui pratiquent les tests, ou non, sur les animaux.
Enfin, une pétition circule actuellement contre l’extension d’un laboratoire de tests sur des primates en Alsace. Vous pouvez la signer sur Cyberacteurs.


Il est temps que ces pratiques cessent. C’est à nous citoyens de manifester notre répugnance, de le faire savoir et de refuser d’acheter les produits testés sur les animaux. Mobilisons-nous et demandons à que prennent fin dans les meilleurs délais ces pratiques inhumaines. Achetons des marques stipulant « Not tested on animal » ou « Cruelty free ».

En ce qui concerne l’alimentation de nos animaux domestiques, toutes les marques que vous achetez en supermarché ou chez le vétérinaire, pratiquent des tests sur les animaux. 
Vous les connaissez bien :
Felix, Gourmet, Proplan, Vital Balance, Frolic, Kitekat, Pal, Pedigree Chum, Royal Canin, Sheba, Whiskas. Hills Science Diet et d’autres encore peu vendues en France[2].
Ne les encouragez plus ! Achetez les marques bio respectueuses des animaux.




[1] Lire « Que diraient les animaux…si on leur posait les bonnes questions »
[2] Source PETA