samedi 22 avril 2017

Cause animale et Politique



Dans cette dernière ligne droite de la présidentielle et dans la perspective des élections législatives, mon côté défenseuse du bien-être des animaux reprend le dessus.
 Grâce aux vidéos chocs de l’association L214, les politiciens ont pris conscience que les citoyens français sont soucieux de la cause animale et refusent de plus en plus la maltraitance animale. Les candidats à la présidentielle s’affichent donc avec des animaux de compagnie et annoncent pour certains des intentions sur le sujet. Mais qu’en est-il réellement lorsqu’il s’agit de défendre concrètement leur cause ?
 Chez EuropeEcologie-les Verts, les promesses de campagne sont depuis de longues années suivies de propositions de lois ou d’amendements pour améliorer le quotidien des animaux d’élevage et pour sauvegarder les espèces sauvages ou menacées. Les grands partis politiques, de droite comme de gauche, ne faisant pas d’annonce spécifique sur le sujet, rien d’étonnant à ce qu’ils soutiennent les lobbies et l’agriculture industrielle. Au Front National, les discours pro-anima remontent à quelques années. En mars 2107 Marine Le Pen réitère ses déclarations favorables au bien-être animal « et pas seulement celui de nos animaux de compagnie ». Dans une vidéo récente, elle déclare : « Il faut reconstituer le maillage territorial des abattoirs. Il faut éviter aux animaux d’être transportés dans des conditions qui sont terriblement éprouvantes et même parfois cruelles ».
 Pourtant, à l’inverse de leurs discours, les élus frontistes ont refusé de soutenir de multiples amendements[1] comme : l’instauration d’un règlement européen et d’un financement du bien-être animal, la mise en place d’une nouvelle politique alimentaire durable pour les animaux, l’introduction d’une durée maximale de 8 heures pour le transport des animaux. Tout comme ils ont majoritairement voté contre une législation européenne visant à mettre fin à l’élevage intensif des lapins.
 En plus des lobbies, Le FN soutient la chasse. Des amendements interdisant à l’échelle de l’UE la chasse à des fins récréatives et le commerce de ses produits ainsi que l’utilisation d’animaux s’accompagnant de mauvais traitements et de souffrances, telle que la Corrida, n’ont pas reçu l’assentiment de ces élus frontistes. Ils ont rejeté en bloc la proposition d’adhésion de l’UE à la Convention CITES interdisant le commerce international d’espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction.
Il nous revient, à nous électeurs refusant la souffrance animale, de dépasser les beaux discours pour soutenir ceux et celles qui agissent réellement et concrètement pour la cause animale.


[1] lors du vote pour la Nouvelle stratégie pour le bien-être animal pour 2016-2020 au Parlement européen en novembre 2015.

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